Si vous souhaitez vous faire une idée de la viabilité du projet que vous prévoyez de lancer, déterminez son taux de rentabilité interne (TRI). Cet indicateur vous servira de base de comparaison entre les investissements potentiels grâce aux différents flux financiers qui en résultent. Prenez les meilleures décisions et rassurez vos bailleurs.
Qu’est-ce que le TRI et comment l’interpréter ?
Quand les flux de trésorerie générés par votre investissement correspondent au capital initial, vous atteignez le seuil de rentabilité. Pour y parvenir, vous devez connaître le taux actuariel de la somme des free cash-flow actualisés ou valeur actuelle nette (VAN). Vous aurez donc à calculer le taux de rentabilité interne (TRI) de votre projet.
Lorsque le taux net capitalisé d’un projet A est plus élevé que celui d’un projet B, ce dernier s’avère moins profitable que le premier. La plupart des bailleurs exigent que le TRI soit compris entre 25 et 50 % au moins. Quoi qu’il en soit, cette méthode de comparaison comporte des lacunes. Elle ne peut pas forcément être appliquée quand il existe une différence flagrante entre les flux positifs et négatifs.
Le lancement d’un projet est plus complexe lorsque vous avez affaire à un capital-investissement. Vous devrez anticiper la manière dont les clients se comportent, tout comme les stratégies de la concurrence. De plus, l’utilisation du capital modifie la structure de rentabilité de votre enseigne.
Quelle formule ou outil utilise-t-on pour calculer le TRI ?
Conformément à la définition citée précédemment, le TRI peut être obtenu à partir de la formule suivante : Valeur actuelle nette = n∑ i=0 (Fluxi / (1+TRI)i) = 0
Sachant que la variable t exprime le nombre d’années de réalisation du projet, vous pourrez aussi chiffrer ce même indicateur comme suit : TRI = (flux entrants / flux sortants) ^ [(1 / t) – 1].
Nombreux sont les logiciels permettant de calculer aisément le TRI d’un investissement. Les calculettes financières aussi ont été conçues pour vous aider dans cette démarche.
Si vous parvenez à calculer le TRI, n’oubliez pas de tenir compte des risques. Ils diffèreront selon que vous optiez pour un emprunt obligatoire ou un investissement locatif. Demandez-vous s’il apparaît opportun de prendre les risques liés au projet le plus rentable, sachant que l’écart entre les TRI peut être particulièrement important. Attention à ne pas confondre VAN et Tri lors du calcul d’investissement.
Comment obtient-on le TRI sur Excel ?
Pour calculer le TRI, n’hésitez pas à vous servir de la fonction intégrée dans l’outil Excel de Microsoft. Cliquez sur la fonction TRI ou IRR (Internal Rate of Return) et sélectionnez la plage concernée (la série de cash flow). Le software se charge du calcul nécessaire, sans que vous ayez à rajouter une formule.
Avant d’utiliser Excel ou les autres outils cités plus haut, vous devez savoir ce que signifie le taux actuariel. Prenez l’exemple d’un placement (de six ans) équivalent à 100 000 euros avec lequel vous encaisserez 3 000 euros durant les cinq années restantes. Le second exemple concerne un autre investissement (10 000 euros versés au départ) qui vous rapportera 15 000 euros en l’espace de six années de placement.
Alors que le rapport flux entrants/flux sortants demeure inchangé (1,50 %), vous trouverez deux TRI différents. Ils s’élèvent respectivement à 15,24 % et 8,45 %. À partir de là, le choix sera plus facile.