En vertu de la loi Duflot, les loyers sont désormais encadrés dans les grandes agglomérations comme Paris. Par contre, aucun cadre juridique ne détermine le ratio loyer/salaire auquel les bailleurs peuvent se plier pour accepter les candidatures à la location. Il n’empêche que la majorité d’entre eux s’accordent pour suivre certaines règles afin de se protéger contre les possibles impayés.
Comment calculer votre capacité de loyer ?
Pour s’assurer de votre solvabilité, les propriétaires avertis vérifient que le loyer ne dépasse pas un certain pourcentage de vos revenus nets. Ces derniers doivent correspondre au triple, voire au quadruple du montant qu’il a fixé, sans inclure les charges locatives.
Afin d’évaluer votre capacité à payer votre loyer, il vous suffit de diviser le montant de vos ressources annuelles déclaré au fisc par 12. Multipliez ensuite le résultat par le pourcentage qui traduit vos exigences financières.
Si le loyer (hors charges) de l’appartement excède 33 % de votre revenu, vous risquez de ne pas parvenir à le payer correctement. C’est en tout cas ce qu’estiment les propriétaires.
Ils ne manqueront donc pas de vous demander certains documents qui justifient la somme que vous gagnez mensuellement. Ainsi, ils consulteront par exemple les fiches de paie que vous avez reçues au cours du dernier trimestre.
Ceux qui tiennent à vérifier que vous avez honoré vos engagements vis-à-vis de votre ancien propriétaire exigeront une quittance de loyer. Elle est censée attester des paiements réalisés durant les 3 derniers mois de bail.
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Quel montant de loyer pour quel salaire ?
Les Français qui touchent le revenu de solidarité active (RSA) doivent trouver un logement dont le loyer mensuel ne dépasse pas les 400 euros. Si vous disposez de gains supérieurs, allouez un tiers de ces ressources au règlement de votre dette.
Cependant, si vous souhaitez occuper un appartement à 660 euros mensuels alors que vous gagnez seulement 1 800 euros, trouvez un garant. Ce dernier doit idéalement vivre avec 3 000 euros mensuels. Dans ce cas, les probabilités de conclure un contrat augmenteront, car le loyer du logement que vous convoitez constituera 22 % de ses revenus nets. Vous n’en avez pas ? Voici quelques idées pour louer un appartement sans garant.
D’après une enquête publiée sur un site d’annonces immobilières, les propriétaires considèrent les étudiants comme de bons candidats. La caution à laquelle ils ont droit demeure particulièrement fiable, comme le prétendent 30 % des sujets interrogés.
Êtes-vous salarié(e) ? Le bailleur préfèrera accueillir un locataire sous contrat à durée indéterminée depuis de longues années plutôt que de signer avec un intérimaire. Rassurez-le sur votre situation professionnelle.
Quel tarif pour un logement social ?
Le plafond du loyer dépendra de la commune dans laquelle vous envisagez de résider. Par exemple, aux alentours de Paris, il est limité à 12,19 euros par mètre carré habitable pour les loyers sociaux.
Font partie des logements sociaux, les habitations à loyer modéré (HLM) et les résidences ayant fait l’objet d’une convention entre les pouvoirs publics et le propriétaire. Avec les aides au logement, tout un système a été mis en place pour faciliter l’accès à la location.
Pour y prétendre, encore faut-il que votre revenu soit limité à un certain montant, qui varie selon le nombre d’individus dans le ménage. Dans le même ordre d’idée, l’emplacement de la demeure et le type de logement permettent de déterminer le plafond des revenus. Avec une habitation située à Paris et financée grâce au Prêt locatif à usage social (PLUS), les ressources ne doivent pas dépasser les 24 006 euros.
Servez-vous du simulateur de la Mutualité sociale agricole (MSA) ou de la Caisse d’allocations familiales (Caf) pour vérifier votre éligibilité aux aides personnalisées au logement (APL).
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