Comment financer la création d’une entreprise ?

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De nombreuses personnes rêvent de monter leur propre affaire pour ne plus être esclaves d’un patron. Animés de bonnes intentions, ils se lancent corps et âme dans l’aventure. Certains réussissent brillamment alors que d’autres échouent avant même d’avoir commencé.

Les diverses manières de financer la création d’entreprise

Créer une entreprise n’est pas une mince affaire. C’est un long chemin parfois semé d’embûches. Les créateurs d’entreprise doivent faire face à de nombreux problèmes dont celui du financement. Pour ne pas se brûler les ailes, il existe des solutions pour financer la création de son entreprise.

L’épargne personnelle

L’argent personnel est un excellent moyen pour financer la création d’une entreprise. Celui-ci est souvent indispensable pour démarrer son entreprise. Il permet de réaliser certains besoins comme : l’étude de marché, les frais de formalité, la recherche d’un modèle économique… Il faut donc penser à économiser avant de se lancer dans l’aventure. Vous pouvez penser à vendre des biens personnels pour constituer un fonds. Dans 86 % des cas, l’épargne personnelle est utilisée pour se constituer un apport personnel.

Le love money

Pourquoi ne pas solliciter la famille ou les amis pour financer la création d’une entreprise ? C’est l’objectif du love money ou « amour de l’argent » en anglais. Cette solution qui implique proximité et confiance est également connue sous le nom de « 3F » : Friends, Family et Fools (les passionnés).

Selon une étude, le love money est l’une des sources de financement les plus prisées en France. Le créateur d’entreprise doit donc convaincre ses proches de s’impliquer financièrement. Il peut s’agir d’un prêt ou d’une prise de participation en capital. Le love money est une solution idéale pour :

  • Les porteurs de petits projets ;
  • Les créateurs qui ne veulent pas avoir d’associés extérieurs ;
  • Les créateurs qui ont du mal à rassurer les banques.

Le crowdfunding

Le crowdfunding est utilisé dans 12 % des cas pour financer la création d’une entreprise. De quoi s’agit-il exactement ? C’est une campagne de financement participatif sur le net. Il s’agit de solliciter l’aide du grand public à travers des plateformes spécialisées. Il se fait sous forme de dons et n’implique pas donc de risque financier. C’est un très bon moyen pour démarrer ses activités, tester son projet et sa capacité à convaincre.

L’épargne personnelle, le love money et le crowdfunding permettent de se constituer un apport personnel, lequel permet à son tour de rassurer les banques lorsque le créateur d’entreprise a besoin d’un crédit. Toutefois, le montant de l’apport personnel doit représenter 30 % du financement total. Il existe de nombreuses autres solutions pour financer la création d’une entreprise.

Le crowdlending et le crowdequity

Le crowdlending est aussi un financement participatif par le grand public, mais il se fait sous forme de prêt. Quant au crowdequity, il s’agit d’un financement à grande échelle avec une prise de participation au capital de l’entreprise. Dans ces deux cas, le risque financier est réel, surtout pour les créateurs débutants.

Les associés ou les investisseurs privés

Si les solutions susmentionnées ne vous conviennent pas, pourquoi ne pas s’associer pour financer la création d’une entreprise ? Avec des associés, vous pourrez diviser le financement global et alléger vos propres dépenses. Cela permet d’apporter plus de garanties aux banques.

Si les associés sont nombreux, le capital de départ sera alors plus important. Par conséquent, le risque financier sera minime. Toutefois, avant de partir à la rechercher d’associés ou d’investisseurs privés, vous devez prendre le temps de la réflexion. S’associer peut être dangereux si les bases ne sont pas solides et bien établies en amont.

Les prêts bancaires

Les prêts bancaires restent une solution très prisée pour financer la création d’une entreprise. Si la banque est une valeur sure, il faut néanmoins prendre soin de bien préparer et rédiger son projet. Votre plan de financement doit donc être crédible pour avoir des chances de convaincre la banque.

Si d’aventure l’établissement rejette votre demande, il faudra alors mieux préparer votre projet et tenter à nouveau votre chance. Ne vous limitez surtout pas à une banque lors de la recherche de financement. Sollicitez au moins 3 établissements pour augmenter vos chances.

D’une manière générale, le taux de financement des banques ne dépassent pas 70 % de l’investissement total. Les établissements se sentent rassurés lorsque l’apport personnel est important. Par ailleurs, on peut vous réclamer des garanties telles que l’hypothèque et la caution afin de vous accorder un prêt.

Les prêts d’honneur ou prêts à taux zéro

Il existe des organismes extra-bancaires qui proposent des prêts sans intérêts aux créateurs d’entreprises. On peut citer France Active, Réseau Entreprendre et Initiative France. Il est possible de bénéficier d’un accompagnement personnalisé avec ces réseaux afin de financer la création d’une entreprise. Toutefois, le montage du dossier de demande de prêt peut user les nerfs.

Les aides et subventions

Vous souhaitez créer votre entreprise  et vous recherchez des aides publiques ? Il en existe plusieurs et elles sont distribuées par l’État ou les collectivités locales afin de financer la création d’une entreprise. Les futurs entrepreneurs peuvent solliciter la NACRE (Nouvel Accompagnement pour les Créateurs et les Repreneurs d’Entreprise).

Ce dispositif de Pôle emploi octroie des prêts d’un montant compris entre 1000 et 8000 euros, sur une durée maximale de 5 ans. Toutefois, il vient en complément d’un prêt bancaire. Pour être éligible, il faut impérativement avoir le contrôle de son projet. Pour faire simple, il faut détenir plus de 50 % des droits sociaux ou posséder au moins 1/3 du capital.

On peut également se tourner aussi vers l’ACRE (Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise) pour financer la création d’une entreprise. Ce dispositif assure aux bénéficiaires une exonération des cotisations sociales sur une période d’un an. Il est permis de cumuler ces deux dispositifs de Pôle Emploi et de bénéficier d’un accompagnement dans ses démarches.

Enfin, les créateurs d’entreprises peuvent solliciter les dispositifs BPI France (Banque Publique d’Investissement) et les dispositifs fiscaux et sociaux pour la création d’entreprises dans certaines zones.

Quid des subventions ? Elles existent, mais sont rares. Elles s’obtiennent généralement après le lancement des activités de votre entreprise. Mais, pour les obtenir, le créateur d’entreprise doit prendre souvent des engagements : embaucher, investir…

Les concours

Vous êtes convaincu d’avoir une idée novatrice et que le projet sort de l’ordinaire. Vous pouvez alors miser sur les concours pour financer la création d’une entreprise. En remportant un prix ou un trophée, vous bénéficierez d’un financement d’appoint. En France, les créateurs d’entreprises ont la possibilité de participer à de nombreux concours tels que :

  • Concours national d’aide à la création d’entreprises innovantes ;
  • Prix de l’entrepreneur social de l’année ;
  • Concours national Créatests de la création d’entreprises ;
  • Concours talent.

Le microcrédit ou microprêt

Le microcrédit constitue une aide financière à la création d’entreprise. Ce type de prêt est réservé à ceux qui n’ont pas pu avoir le soutien d’une banque. L’ADIE reste le principal organisme de microcrédit dans l’Hexagone. L’association propose un apport financier d’une somme maximale de 10 000 euros. Elle vous aide à développer votre business en assurant un accompagnement administratif et comptable. Toutefois, il est important de vérifier le taux d’intérêt avant de faire un prêt.

Le système D

Vous avez essuyé plusieurs refus dans la recherche de financement de votre entreprise : les banques, les amis, la famille ne vous font pas confiance. Les dispositifs de Pôle Emploi n’arrivent pas à vous convaincre. La lourdeur administrative des organismes extrabancaires et de l’ADIE vous rebute.

Pourquoi ne pas essayer le système D ? Il s’agit de lever des fonds en faisant appel à la débrouillardise. Par exemple, on peut acheter du matériel d’occasion, recourir aux services de bénévoles et solliciter des compétences gratuitement.

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