Comment les robots-conseillers changent-ils la finance ?

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Transformers, Terminator, Blade Runner, Chappie… La science-fiction tente de nous montrer que les robots vont conquérir le monde. Mais c’est juste dans les films bien sûr, cela ne pourrait jamais arriver dans la vie réelle… ou est-ce vraiment possible ? Bien que les chances de voir des morceaux de métal mécanisés devenir nos maîtres soient minces, le monde de l’investissement connaît le développement d’un type de robot bien particulier.

Et bien que ce robot ne soit pas en mesure, à l’heure actuelle, de prendre le contrôle de l’industrie, il continue d’attirer de plus en plus l’attention et de susciter le débat dans le monde entier. Alors que nous observons la FinTech perturber sans relâche les modèles traditionnels de la finance, le robot-conseiller est sans doute l’un des plus grands perturbateurs de ce secteur.

Des questions subsistent aujourd’hui quant à savoir si ces « robots-advisor » remplaceront les conseillers humains tout en continuant à fournir des conseils financiers de la plus haute qualité. Mais avant d’aborder ce sujet plus en détail, il convient de rappeler rapidement certains éléments fondamentaux…

 

Qu’est-ce qu’un robot-conseiller ?

Bien qu’il ne semble pas y avoir de définition universelle, on peut simplement décrire un robot-conseiller comme une méthode automatisée permettant de répartir les investissements. En général, cette automatisation est utilisée chez les gestionnaires de patrimoine en ligne qui utilisent des algorithmes pour construire, diversifier et rééquilibrer périodiquement le portefeuille d’un investisseur, en grande partie par le biais de fonds négociés en bourse (ETF).

 

Quels changements apportent-ils ?

Ils visent à rendre le processus d’investissement plus simple et plus abordable. En effet, l’une de leurs caractéristiques est qu’elles comblent un vide pour ceux qui ne peuvent pas atteindre le seuil minimum de solde d’investissement pour les conseillers traditionnels, qui tend vers les 200 000 euros, voire plus. Les robots-conseillers proposent eux un service professionnel à un portefeuille évalué à seulement 5 000€ ou moins. Et les frais de gestion associés sont également beaucoup moins élevés. Les entreprises facturent généralement moins de 1 % des actifs par an.

Alors que nous entrons dans une ère de plus en plus numérique, il est inévitable que le conseiller financier traditionnel soit disponible sous forme de robot. Ce n’est pas une mauvaise chose, car cela permet de mettre à la disposition de tous des conseils standardisés à un prix abordable. Cela explique pourquoi les robots sont particulièrement populaires parmi les jeunes, les moins riches et les moins expérimentés des investisseurs actuels.

Mais les conseils des robots ne doivent pas être perçus comme une simple étape sur la voie de l’accès à des conseils humains complet. Au contraire, ces solutions possèdent des avantages propres qui peuvent les rendre attractives. Par exemple, un service automatisé supprime l’erreur humaine possible par les conseillers financiers. Même les professionnels les plus expérimentés peuvent être victimes d’erreurs qui peuvent conduire à des décisions non optimales, telles que des erreurs cognitives et émotionnelles. L’objectivité détachée des algorithmes laisse peu de place à l’émergence de tels travers.

 

Les robots remplaceront-ils les humains ?

Cela semble peu probable. La dimension humaine dans le processus d’investissement reste d’une importance capitale. Ce n’est peut-être pas le cas pour les conseils les plus élémentaires, car les investisseurs n’ont guère besoin de plus que de remplir un questionnaire sur leurs objectifs d’investissement et leurs préférences en matière de risque, puis de laisser les algorithmes opérer leur magie en fonction du profil de l’investisseur. Pour ceux qui préfèrent également moins de contacts réguliers avec leurs conseillers financiers, cette solution présente un attrait indéniable.

Mais de nos jours, peu d’entreprises considèrent que le travail est bien fait lorsqu’elles laissent les machines faire tout le boulot. Les clients exigent de plus en plus un modèle hybride, qui allie l’efficacité des robots à traiter des données volumineuses et la personnalisation du contact humain. Selon des recherches, 68 % des investisseurs émergents, riches et fortunés, préfèrent un modèle hybride au robot-conseil et au professionnel de la finance. Et à peu près la même proportion dit obtenir de meilleurs conseils en matière de gestion financière grâce à des offres hybrides.

De plus, les conseillers financiers eux-mêmes sont aujourd’hui désireux de se joindre à la révolution robotique. Une enquête récente de Panacea Adviser a révélé qu’environ 20 % des conseillers financiers sont en train d’intégrer les conseils des robots dans leur offre, ou du moins envisagent cette option.

 

Pour résumer

Il convient de souligner à quel point nous sommes à un stade peu avancé dans le domaine du robot-conseil, comme c’est apparemment le cas pour nombre des innovations les plus importantes dans la sphère FinTech. En dépit de la vague de titres et de l’attention qu’ils continuent de susciter, l’impact des robots sur le secteur de la gestion de patrimoine reste aujourd’hui minime.

Cela étant dit, la croissance des robots-advisor devrait se poursuivre à un rythme soutenu. Dans l’ensemble, cette présence croissante est une bonne chose : elle permet de maîtriser les coûts, elle élargit le cercle des acteurs pour inclure les investisseurs débutants, et elle offre une plus grande concurrence qui, à son tour, favorise l’innovation financière.

Mais le trading basé sur des algorithmes n’est pas pour tout le monde, et les investisseurs avertis ayant des portefeuilles plus complexes continueront probablement à s’appuyer principalement sur des conseillers financiers – ou sur des modèles hybrides – pour le moment. Néanmoins, même ces conseillers financiers seront désormais de plus en plus amenés à trouver des moyens d’accroître les performances et de réduire les coûts pour conserver leur clientèle. Et comme les robots-conseillers commencent à sortir du monde simpliste des stratégies passives, il pourrait s’avérer de plus en plus difficile pour les conseillers traditionnels de différencier leur service. Ainsi, les robots ne prendront peut-être pas le dessus, mais ils deviendront certainement une force avec laquelle il faudra compter.

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